La famille Khanoyan
De nationalité Arménienne, Karen et Nariné arrivent en France en 2008 avec leurs trois enfants : Mariné, Lilit et Edgar.
Les parents sont bénévoles au Secours Populaire et leurs trois enfants sont scolarisés. Selon leurs enseignants, les enfants obtiennent des résultats « excellents ». Les deux plus jeunes ont également un engagement sportif à l’ASPTT Natation synchronisée et au Poitiers Football Club.
En février 2014 Karen est arrêté par la police et placé en Centre de Rétention à Bordeaux. Il perd à la suite son emplois et a une Obligation de Quitter le Territoire Français sans délai. Choqués, enseignants, entraîneurs sportifs et collectif DNSI (« D’ailleurs Nous Sommes d’Ici ») de soutien aux migrants, expriment leur solidarité avec cette famille. Après 20 jours, Karen n’ayant pas été expulsé, a été libéré.
En novembre 2014, ils obtiennent enfin leurs passeports et envoient à la Préfecture leurs demandes de titres de séjour.
Présents depuis plus de 5 ans en France, avec des enfants scolarisés depuis plus de 3 ans, faisant preuve d’une parfaite intégration cette famille correspond parfaitement aux critères de régularisation de la Circulaire Valls du 28/12/12.
Mais la Préfecture refuse toujours d’accorder un titre de séjour à cette famille, interdisant de fait aux parents de travailler. Cela entraîne une extrême précarité et conduit à accumuler des dettes de loyer très lourdes.
En plus d’être menacée d’expulsion du territoire Français, cette famille vient de se voir signifier une décision de renvoi de son logement. La trêve hivernale prend fin le 31 mars et l’on peut craindre une exécution rapide. Le DNSI rappelle le droit fondamental pour tout enfant de pouvoir suivre des études dans des conditions décentes. Comment cela peut-il être possible sans titre de séjour, en étant menacé de devoir quitter le territoire chaque année, et en étant expulsé de son logement ?
Alors le collectif DNSI avait appelé à un rassemblement devant la préfecture mercredi 18 Mars à midi auquel nous avons participé . Il y avait une cinquantaine de personnes et nous avons appris qu’un titre de séjour de 4 mois venait de leur être accordé… Sans cependant promesse d’aide d’aucune sorte pour leur logement. « La préfecture a promis un titre de séjour d’un an à l’issue des quatre mois, a ajouté Yvon Plaçais, porte-parole du collectif. Durant cette période, le père, Karen Khanoyan, pourra travailler ».
Le Club Unicef soutient et continuera a soutenir Mariné et toute sa famille .
Anh-Thu et Antoine
Sources : http://poitiers.snes.edu/wp-content/uploads/2015/03/Solidarit%C3%A9-avec-la-famille-Khanoyan.pdf